Nous avons eu accès à la base de données de l’école de journalisme de Bordeaux qui regroupe des informations sur les anciens diplômés de l’IUT et de l’IJba de 1969 à 2015. Les données sont extraites d’un questionnaire envoyé chaque année aux anciens. 2156 y ont répondu et ont renseigné leur nom, leur emploi, leur type de contrat, leur entreprise, ou encore leur spécialisation etc.
L’enquête
https://2017.datajournalismelab.fr/les-50-ans-de-lecole-de-journalisme-passe-au-crible/
Idées de départ
Au départ nous voulions comparer ces résultats avec ceux des autres écoles reconnues par la CCNEJ (Convention collective nationale des écoles de journalisme) mais celles-ci n’ont pas voulu nous donner ces informations ou n’avaient pas constitué une base de données aussi conséquente que celle de Bordeaux. Celle de l’ESJ-Lille par exemple était une liste de noms et d’adresses mail.
Nous avons d’abord décidé de dresser un profil type du diplômé de l’école de Bordeaux et de dégager les tendances de ces 50 années. Où travaille-t-il aujourd’hui ? Quelle est sa spécialisation etc ? De l’IUT à l’IJBA, y-a-t-il eu des évolutions ?
Réorientation
C’est en travaillant sur ce jeu de données que nous nous sommes rendus compte qu’il existait des écarts sexués importants. Nous avons alors précisé notre angle sur la féminisation de la profession : les femmes sont-elles plus présentes au sein de cette formation qu’auparavant ? Ont-elles accès aux mêmes postes que les hommes ? Nous avons interrogé Cégolène Frisque, sociologue spécialiste de la place des femmes et de la précarisation dans les médias et Edith Rémond, ancienne directrice de l’école de journalisme de Bordeaux. Leurs propos confirmaient nos hypothèses de départ : si les écoles de journalisme participent à la féminisation de la profession, les écarts sexués subsistent bel et bien dans les rédactions.
Obstacles
Nous avons eu l’avantage d’avoir accès à une base de données plutôt complète. Cependant, de nombreux anciens diplômés n’ont pas répondu à toutes les questions. L’échantillonnage variait ainsi entre la mise en relation des données et les tableaux croisés réalisés. Parfois nos analyses n’étaient ainsi pas représentatives car elles regroupaient trop peu de diplômés.
Visualisation finale
Pour représenter toutes nos données nous avons décidé d’utiliser des graphiques d’une part. L’étendue de notre base de données nous a permis d’en produire beaucoup mais nous avons sélectionné ceux qui étaient les plus représentatifs de notre propos en deux partie : « que sont ils devenus ? » dans un premier temps et « la place des femmes ». Les deux infographies permettent de dynamiser notre analyse et de la rendre plus lisible.
Bradley De Souza, Lysiane Larbani, Julie Lassalle, Anne-Fleur Lespiaut, Constance Vilanova